Mes 5 erreurs de décoratrice à mes débuts 

Tu es peut-être en train de penser à créer ton entreprise ou tu en es au début de ton activité en tant que décoratrice d’intérieur, alors cet article va certainement te décomplexer par rapport aux erreurs que tu pourrais commettre.  D’ailleurs des erreurs tu en vas faire, c’est inévitable et c’est même normal.  Notre société ne valorise pas du tout l’erreur et la perçoit plutôt comme un échec, comme quelque chose d’assez grave. C’est dommage car c’est à travers les erreurs que l’on apprend. Les erreurs sont nécessaires, formatrices. Ce sont grâce à elles que tu vas te perfectionner et maîtriser de mieux en mieux ton métier en tant que décoratrice d’intérieur. Cela fait partie de l’aventure et il faut l’accepter. Dans cet article, je vais t’expliquer des erreurs que j’ai faites au début, et je me dis que si je peux t’éviter de les commettre et te transmettre un bout de mon expérience, cela pourra t’être précieux. Tu es prête ? Voici mes 5 erreurs de décoratrice à mes débuts…et les 5 conseils qui en découlent.

La peur de commettre des erreurs

Je trouve dommage que la société renvoie une image aussi négative et problématique de l’erreur. Cette peur de se tromper peut nous empêcher d’avancer, de passer à l’action par crainte de ne pas réussir. Alors que pour réussir, il faut s’être d’abord trompé plusieurs fois.

Il y a une citation de Nelson Mandela que j’adore qui dit : « Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends ». Je la trouve tellement vraie. Garde-la précieusement en tête pour voir le positif que tu pourras retirer de tes erreurs.

Les erreurs font partie de ton apprentissage

D’ailleurs, il ne nous viendrait pas à l’idée de porter un jugement négatif sur un enfant qui tombe et retombe plusieurs fois, alors qu’il apprend à marcher.

On accepte complètement ses chutes, que ça ne soit pas parfait. Tout simplement parce qu’il est en pleine phase d’acquisition et d’apprentissage. Alors pourquoi en serait-il autrement à l’âge adulte ? Pourquoi n’aurions-nous pas la même bienveillance à notre égard à l’âge adulte ?

J’ai fait plein d’erreurs à mes débuts de décoratrice…d’ailleurs j’en fais toujours ! Et c’est complètement OK. Je teste, je me trompe, j’essaye de comprendre, je rectifie et avec les années, c’est de mieux en mieux. C’est inévitable dans un parcours professionnel. Lance-toi, ose !

Maintenant, voici 5 erreurs à mes débuts de décoratrice que j’aimerais t’éviter de commettre pour gagner du temps…et de l’argent.

Erreur n°1 : Faire des devis sous-évalués

A mes débuts, je faisais des devis complètement sous-évalués. Totalement au ras des pâquerettes.  

Mon tout premier devis, je me souviens, était ridiculement bas. J’avais facturé 300 € pour refaire complètement un salon. Et tout cela parce que je craignais de ne pas avoir le projet, que le client ne soit pas prêt à payer plus.  

Je me disais aussi que je n’avais pas beaucoup d’expérience.  

Je crois tout simplement que je n’étais pas du tout convaincue de la valeur que j’apportais au client. Et puis, j’avais également une grande méconnaissance des prix du marché. Je ne me rendais pas compte de la valeur d’une prestation de décoration d’intérieur.

Clairement, j’avais un syndrome de l’imposteur énorme. Je savais que j’avais été bonne prof et je me disais tout le temps : « est-ce que je serai capable d’être une bonne décoratrice ? ».  Normal, je n’avais pas encore de preuves que cela allait être le cas, ni le recul que j’ai aujourd’hui.

Ne pas brader la valeur de ton travail

Ce que tu dois garder en mémoire, c’est que par rapport à ton client, tu es une experte. S’il fait appel à toi, c’est qu’il n’a pas tes compétences. Ton travail aura de la valeur. De ce fait, il est logique qu’il soit facturé en conséquence.

On ne fait pas un projet déco en un claquement de doigt, donc c’est normal d’être rémunérée à la hauteur du nombre d’heures de travail que tu vas fournir.

Alors bien évidemment, au début, on n’est pas une décoratrice très expérimentée et ultra reconnue. C’est logique de ne pas forcément oser facturer trop cher. En général, on augmente ses tarifs au fur et à mesure de nos progrès et de notre expérience.

Mais, ce n’est pas une raison pour sous-facturer pour autant. Il y a un entre-deux. Tu as fait des études, tu as le bagage. Alors n’hésite pas à facturer à la hauteur de la qualité que tu offres.

Erreur n°2 : Me sentir obligée de faire des remises

Cette erreur est fortement liée à l’erreur n°1 dans le sens où je n’acceptais pas de facturer à la juste valeur mes prestations.

Par conséquent, je me sentais toujours obligée de faire une remise.

Par exemple, je me disais qu’il fallait que j’offre un espace, si on m’en commandait plusieurs.  Ou alors, je donnais une partie de mes marges quand j’achetais un luminaire ou un mobilier etc.

Tu es à la tête d’un business à faire tourner

En fait, je n’avais tout simplement pas endossé la casquette de chef d’entreprise.

L’entreprise que tu lances n’est pas une association sans but lucratif. Tu es là pour gagner ta vie.  Il n’est pas question de faire dans la philanthropie ou le don de soi. Il n’y a pas de honte à vouloir vivre de sa passion.

Autre point qui me paraît important : si les clients choisissent de passer par une décoratrice d’intérieur, c’est qu’ils en ont les moyens. Ils peuvent se le permettre. Ce n’est pas un vague copain à qui tu veux rendre service.  Il s’agit d’une relation professionnelle donc tu n’as pas d’obligation de lui offrir des cadeaux.

Evidemment, je ne suis pas en train de te dire qu’il ne faut jamais faire de geste commercial. Cela m’arrive toujours d’offrir quelque chose. Pour de tous petits espaces, par exemple, je peux offrir l’aménagement de l’entrée, mais cela doit rester minime par rapport au devis global. Et surtout, cela doit rester une exception.

L’idée c’est que tu ne te sentes pas redevable, pour chaque devis, de faire une remise systématique.

Eviter le sentiment de frustration

Un client peut complètement demander une baisse de prix. Mais, si tu es au clair avec la valeur de ta prestation, tu vas être capable de lui expliquer le montant de ton devis.

Je sais que c’est difficile, mais c’est le nerf de la guerre. Si tu ne factures pas à sa juste valeur tes prestations de décoratrice, tu vas ressentir un gros sentiment de frustration.

Je reprends mon exemple des 300 € pour un salon : toutes ces heures passées à travailler pour une telle somme…forcément j’étais extrêmement frustrée.

J’ai fini par prendre du recul et j’ai accepté de monter mes prix, j’ai arrêté de faire des remises, parce que oui, je mérite cet argent. Oui, je suis décoratrice professionnelle.

Et toi aussi. 😊

Erreur n°3 : Valider des matériaux sans avoir les échantillons

C’est un conseil que je répète tout le temps à mes élèves de la formation Bonjour ma nouvelle vie  : on ne valide jamais un choix, quel qu’il soit, sans mettre les échantillons les uns à côté des autres et vérifier que cela fonctionne.

Personne ne m’a jamais dit cela à mes débuts, et j’en ai vraiment essuyé les plâtres. J’aimerais vraiment t’éviter cette déconvenue.

Il ne faut jamais valider aucun matériau, aucune couleur, aucun papier peint, aucun élément de mobilier sans échantillon sous les yeux. Prends toujours le temps de te procurer des échantillons avant de prendre une décision.

Le rendu sur ordinateur n’est pas celui en réel

Cette erreur, je l’ai faite parce que je voulais aller vite. Je faisais confiance au visuel tel qu’il rendait sur l’ordinateur ou tel qu’il était dans mes souvenirs. Cela peut donner lieu à de mauvaises surprises.

Je me souviens par exemple d’un parquet pour un client qui était beaucoup plus orange que prévu ou encore d’une association de papier peint et de peinture qui ne rendait pas du tout comme ce que j’avais imaginé. Ou encore de rideaux blancs qui finalement viraient au grisâtre en contraste avec le mobilier blanc à côté…

Depuis, ma ligne directrice pour chaque projet déco c’est de ne jamais valider un choix sans avoir mis tous les échantillons et éléments les uns à côté des autres.

Erreur n°4 : Fixer une date de remise de projet trop courte

Lorsque je me suis lancée, j’avais tendance à promettre à mes clients de leur remettre le projet déco dans un délai beaucoup trop court. Je me mettais dans le rouge.

Et cela vient du fait qu’après le premier rendez-vous, en général, on les a appâtés, on leur donne envie de voir la suite. On les sent enthousiastes par rapport au changement qu’on va leur apporter. Et on voit qu’ils sont hyper pressés de recevoir leur projet.  

Du coup, je me disais qu’il était urgent de le leur rendre hyper rapidement pour ne pas les décevoir. Je me souviens que je fixais une deadline de 2 semaines pour faire toute la 1ere partie du projet. Oups…J’avais mal évalué le temps de travail.

Tu en prendras vite conscience, dans ma gestion de ton emploi du temps de décoratrice, je n’avais pas mesuré toutes les autres tâches à faire.

Eh oui, il faut pourvoir caser tes autres projets en cours, les enfants, l’administratif, les courses, un peu de sport…Bref, tes journées ne peuvent pas tourner uniquement autour de ce nouveau client.

Se mettre dans une situation de stress intense

Et puis, créer un projet prend du temps. Cela ne se fait pas en un claquement de doigts.

Au niveau de la créativité, on a besoin de laisser reposer nos idées, d’y revenir, de remodifier, de valider, de refaire des recherches…2 semaines c’est beaucoup trop court. Je me mettais dans des situations de stress délirantes parce que je faisais en sorte de tenir le délai que je m’étais moi-même imposé !

A partir de là, j’ai commencé à fixer des délais beaucoup plus longs, beaucoup plus respectueux de ma vie perso.  Même si le client est enthousiaste, il comprend tout à fait que tu as d’autres obligations et contraintes d’agenda.

Je voulais vraiment te passer ce message pour que tu ne commettes pas la même erreur que moi.

En tant qu’entrepreneuse, tu as le droit de gérer ton emploi du temps, ton organisation, ton business exactement comme tu le souhaites. Et surtout, tu n’as pas à te justifier sur tes disponibilités (enfants en vacances, autre projet en cours…) Tu es maître de ton emploi du temps.

L’important c’est de tenir et de respecter les délais sur lesquels tu t’es engagée, pas qu’ils soient réalisés dans un temps très court. Accorde-toi des délais plus longs pour plus de confort et moins de pression inutile.

Erreur n°5 : Commencer à travailler sans acompte

Cette erreur-là, je pense que je ne l’ai faite qu’une seule fois parce qu’elle m’a vraiment vaccinée à vie.  

Un de mes fournisseurs m’avait demandé de venir l’aider pour son appartement, un super grand penthouse dans un quartier hyperchic du Luxembourg.  L’argent n’était vraiment pas un souci pour lui.  Cette personne avait une histoire personnelle assez sordide. En plein divorce, un enfant décédé à la suite d’un accident… je le connaissais depuis pas mal de temps parce qu’on avait bossé ensemble au niveau partenariat. Du coup, face à tous ces éléments qui me touchaient, je me suis dit ok, je veux l’aider, je veux le soutenir dans ces épreuves difficiles.  

Je commence donc à travailler et je lui présente le projet. J’y ai vraiment passé beaucoup de temps (sans avoir d’acompte).  Et puis, au bout de quelques temps il me dit qu’il souhaite arrêter le projet. Sa nouvelle conjointe n’apprécie pas trop l’intrusion d’une autre femme dans la déco.

Je peux tout à fait comprendre. Alors, je lui fais comprendre qu’il faudrait que je sois payée pour le travail que j’ai fait.  Et là, cela a été le parcours du combattant pour avoir mon argent. Une vraie bataille. J’en étais malade. Cela m’a empêché de dormir pendant des nuits.

Ne pas faire confiance aveuglément

C’est là que j’ai compris qu’on ne peut pas faire confiance à des personnes qu’on croit connaitre, même si elles sont très sympathiques.

Ma règle aujourd’hui, et c’est vraiment le meilleur conseil que je puisse te donner, c’est de toujours demander 50 % d’acompte avant de commencer.

Honnêtement, les clients le comprennent très bien. Je leur explique bien que dès le début du projet, je fournis énormément de travail.  C’est là qu’il y a toute l’étape de créativité, et qu’après cette phase-là, la moitié du travail est déjà faite.

Accepter les erreurs à tes débuts en tant que décoratrice

Voilà, maintenant tu connais mes 5 erreurs de décoratrice à mes débuts. Il y en a eu d’autres, mais celles que je t’ai listées peuvent vraiment t’aider et, je l’espère, te faire gagner du temps dans ta nouvelle casquette de décoratrice.

Fais-toi confiance, sois bienveillante avec toi-même. Tu feras forcément des erreurs, cela fait partie du chemin. Mais cela te sera utile pour progresser.

Et pour te sentir plus légère, rappelle-toi. On ne sauve pas des vies, on n’est pas médecins. Il s’agit de canapés, de peinture, de papier-peint…il n’y a pas mort d’homme. Il est toujours possible de corriger une erreur. Donc respire et lance-toi !

Si tu as des questions sur le métier de décoratrice ou les formations que je propose, tu peux m’envoyer un message . Je te répondrai avec plaisir.

Et pour retrouver l’audio du podcast sur le même thème, tu peux cliquer ici épisode #3.

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